Sous le feu : La mort comme hypothèse de travail

« Le combat n’est pas un phénomène normal , c’est un événement extraordinaire et les individus qui y participent ne le font pas de manière moyenne . La proximité de la mort et la peur qu’elle induit déforment les individus et leur comportement. La répartition des rôles y obéit à une loi de puissance où, entre l’écrasement et la sublimation, beaucoup font peu et peu font beaucoup. »
Le baptême du feu, c’est le « dépucelage de l’horreur », selon le mot de Louis-Ferdinand Céline. Et c’est bien à l’expérience au combat, cette vie près de la mort, que nous confronte Michel Goya, et ce dans toute son ampleur décider sous le feu, risquer sa vie, tuer, pourquoi et comment on combat. Combattre, c’est évoluer pendant quelques minutes dans un monde étrange régi par ses propres lois. En sortir vivant, c’est se réveiller épuisé, brisé ou exalté, mais toujours transformé.
Sous le feu est d’abord une description précise de la manière dont les hommes, individuellement et collectivement, se comportent au combat et par extension en situation de danger extrême. La dépense d’énergie que réclame à chaque pas la progression sous le feu, l’effort pour éviter le danger à tout instant tout en cherchant à accomplir sa mission mettent l’individu dans une tension extrême.
À l’appui de son expérience personnelle, de témoignages récents et de nombreux exemples historiques, l’auteur propose une analyse complète, originale et passionnante du comportement des hommes au combat.

Biographie de l’auteur

Issu du corps des sous-officiers des troupes de marine, breveté du Collège interarmées de défense et docteur en histoire, le lieutenant-colonel Michel Goya a longtemps servi en unité de combat et participé à plusieurs opérations extérieures en Afrique et dans les Balkans avant de rejoindre le Centre de doctrine d’emploi des forces de l’armée de terre où il a étudié les conflits du Moyen-Orient pendant trois ans. Il est actuellement rédacteur en charge des affaires doctrinales au cabinet du chef d’état-major des armées et titulaire de la chaire d’action terrestre du centre de recherche des écoles de Coëtquidan.