La guerre psychologique : Des origines à nos jours

Agir sur l’esprit de l’adversaire pour le contraindre à la capitulation parfois même sans avoir à livrer combat, tel est le rêve secret de tous les chefs de guerre et stratèges militaires depuis la plus Haute Antiquité. Si le terme de « guerre psychologique » fait son apparition au cours de la première moitié du XXe siècle, son usage s’inscrit dans la nuit des temps. Il est ainsi au cœur du plus ancien traité militaire de l’histoire, tandis que ses manifestations se font sentir aussi bien dans la Grèce de Périclès que dans l’Empire romain. Devenu l’élément central de la guerre totale dont les préfigurations remontent à la Révolution française, le phénomène moderne de la guerre psychologique connaît un développement considérable entre 1914 et 1945 avant de s’imposer comme le ressort profond de la guerre froide, véritable lutte planétaire dans le domaine des idées et des esprits dans laquelle tous les moyens – diplomatie, terreur, luttes sociales, noyautage, actions clandestines, opérations publicitaires, etc. – sont utilisés à l’exception de la guerre générale. La chute de l’Union soviétique n’a pas pour autant mis fin à la guerre psychologique. Elle est au contraire plus que jamais d’actualité alors que depuis une quinzaine d’années, les progrès continus en matière de systèmes d’information et de communication et surtout le développement spectaculaire du réseau mondial Internet lui offrent de nouvelles perspectives d’expansion. Un éclairage accessible à tous sur l’histoire de cette lutte des consciences dont la propagande ne constitue qu’un des aspects. A l’heure où l’étude des nébuleuses terroristes, des réseaux d’influence auprès des médias, de l’infiltration d’éventuels agents revêt une importance nouvelle, la guerre psychologique s’impose partout, y compris dans les secteurs extramilitaires de nos sociétés contemporaines marquées par une médiatisation à outrance.

Biographie de l’auteur

Docteur en histoire, Paul Villatoux est l’auteur d’un ouvrage La République et son armée face au  » péril subversif (Indes Savantes 2005) ainsi que de plusieurs dizaines d’articles et d’études sur la propagande de guerre et l’histoire militaire. Cet ouvrage rassemble, par ailleurs, des contributions inédites de Pascal Le Pautremat, Marie-Catherine Villatoux et du lieutenant-colonel Michel David.

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