Histoire de la cavalerie des origines à nos jours

La cavalerie est née sous l’antiquité. Au Moyen Âge la chevalerie lui donnera une dimension héroïque et grandiose, mais elle succombeara sous le tir des arcs anglais de la guerre de Cent ans. Cependant, la cavalerie cuirassée n’est pas morte.

A Marignan, ce sont les « Gens d’Armes », emmenés par François 1er en personne, qui enfoncent les Suisses après que l’artillerie royale lui ait ouvert les rangs. Mais cette cavalerie lourde es menacée par la puissance de feu de l’arquebuse. C’est plus tard sous le règne de Louis XIII que Richelieu va tenter d’enrégimenter les cavaliers. La première tentative sera un échec du fait de leur indiscipline chronique, mais le Cardinal têtu réussira finalement. C’est cette cavalerie organisée qui sera victorieuse à Rocroi en 1643, sous les ordres du duc d’Enghein. Sous le de Louis XIV, la cavalerie porte un uniforme. C’est ainsi qu’elle se couvre de gloire dans toutes les guerres d’un grand roi, sous les ordres de Turenne et de Condé, même si la guerre de siège domine l’époque. A la fin du règne, elle sauve la France sous le commandement de Villard à al bataille de Denain.

Au XVIIIe siècle, le roi Frédéric le Grand de Prusse transforme la guerre et la cavalerie, dans sa forme et son emploi. Représentant cinquante pour cent de son armée, la cavalerie de Frédéric domine l’Europe avant de succomber. mais elle a transformé toutes les cavaleries européennes. La Révolution hérite de la cavalerie de le Monarchie, et c’est Bonaparte qui, devenu empereur, va l’amener à l’apogée de son histoire, en dominant notre continent. Amenant son utilisation à une perfection rarement atteinte, celle-ci disparaît en Russie, et ne sera pas remplacée? C’est alors que la cavalerie va subir le choc du feu qui va rendre désuète toute charge directe sur l’ennemi. C’est ainsi que la cavalerie de Napoléon III sera détruite en 1870. Ne tirant pas les conséquences de ce désastre, la cavalerie française commencera la guerre de 14-18 en casque et cuirasse. massacré par les mitrailleuses allemandes en 1914, les cavaliers s’enterrent alors dans les tranchées. C’est alors que le moteur entre en scène pour propulser les chars de combat. Après la victoire de 1918, la cavalerie va alors se motoriser. Cependant en 1940 six divisions de cavalerie sont encore à cheval. En 1944, la nouvelle arme blindée n’a plus de chevaux. La cavalerie montée est morte. Mais la cavalerie blindée vient de libérer Paris, Strasbourg, Toulon, Marseille et Lyon.Sous les ordres de Leclerc et de Lattre, elle a vaincu l’ennemi. Engagée de nouveau en Indochine et en Algérie, l’arme blindée cavalerie est aujourd’hui présente sur tous les théâtres d’opérations de l’armée française.

Fidèle à ses traditions, elle continue sur ses engins blindés à cultiver un esprit fait de panache et d’audace, au service de la France.

Biographie de l’auteur

Officier de l’armée d’active, le capitaine jean-Pierre Béneytou est conservateur du musée de la cavalerie des Ecoles Militaires de Saumur depuis 2004. Doctorant en Histoire Militaire, il est diplômé de la 120e promotion de l’Ecole d’Etat-Major et possède un diplôme spécial de muséologie de l’Ecole du Louvre. Son ouvrage est le fruit de ses recheerches quant à la réalisation du musée de la cavalerie depuis sept ans. Ancien sous-officier de l’Arme Blindée Cavalerie, il a servi sur AMX 30 B, B2 et char Leclerc de 1981 à 1996 en France et aux Forces Françaises en Allemagne. Il a participé à l’opération Trident au Kosovo au sein du 2e régiment Etranger d’Infanterie en 2001 comme officier d’état-Major.

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