Le casque et la plume
Le colonel Kempf a commandé à des cavaliers et des tringlots, des légionnaires et des marsouins, des appelés et des engagés (d’avant et d’après la professionnalisation), dans des régiments classiques ou expérimentant les bases de défense. Il a commandé en métropole, tout comme il a commandé en opération, dans un cadre onusien, otanien, européen ou national, dans les Balkans, en Côte d’Ivoire ou au Tchad, sans compter d’autres séjours individuels. Comme d’autres, autant que d’autres, il sait ce dont il parle. Car voici un recueil de lettres qu’il adressait, chaque mois, à ses capitaines. Non pas pour détailler ce qui était dit au grand rapport ou pour donner des consignes pour la prochaine manoeuvre ou la prochaine Opex, mais pour les aider à lever la tête au-dessus de l’horizon. Etre dans l’action du commandement ne doit pas être un obstacle à la réflexion : signature, visites d’autorité, cas de commandement, permissions, absences, ces pratiques anodines et quotidiennes sont souvent négligées, comme si elles n’étaient pas sérieuses. Or, elles préparent tout autant à la guerre, pour peu qu’on y réfléchisse, puisqu’à la fin, le feu tue, et cela n’a pas changé. Un livre pour tous ceux qui ont la responsabilité d’hommes : chefs militaires, bien sûr, mais aussi manageurs civils.
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