La chair et l’acier : L’armée française et l’invention de la guerre moderne (1914-1918)

Casque obligatoire pour tous, apparition des tanks, transformation de l’armement individuel… L’année 1916 marque une rupture, un tournant, le passage déterminant de la guerre classique à la guerre moderne. En novembre 1918, l’infanterie se déplace en camion. Elle est encadrée de sections de mitrailleuses, de mortiers et de chars, survolée par des aéroplanes qui harcèlent l’ennemi, l’aveuglent de fumigènes et le signalent à une artillerie omniprésente. Une armée industrielle qui renvoie baïonnette, lance et pantalon garance d’août 1914 à un autre siècle. Sous la pression d’un terrible défi, l’armée française est devenue en quelques années la plus moderne du monde. Mais cette mutation s’ancre dans des origines plus lointaines, au lendemain du désastre de 1870, lorsqu’une génération d’officiers humiliés par la défaite se sont efforcés de préparer scientifiquement la guerre. Face à l’épreuve du feu, cette entreprise s’est révélée une illusion et c’est finalement la terrible école du front qui a permis à des troupes, souvent peu instruites et mal dirigées, de devenir la Grande Armée victorieuse de 1918.

Biographie de l’auteur

Le chef de bataillon Michel Goya est officier au Centre de doctrine d’emploi des forces terrestres. Le travail de recherche universitaire dont est issu cet ouvrage a obtenu en 2003 le prix d’histoire militaire du Centre d’études d’histoire de la Défense. Michel Goya poursuit ses études doctorales à l’université Paris IV Panthéon-Sorbonne.

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